Cette étude propose un exemple d’analyse coûts- avantages (ACA) de la restauration d’un tronçon de cours d’eau, en lien avec l’objectif environnemental de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) – le bon état des eaux. Le site retenu est l’aval de la rivière le Gardon, sur une section de 25 km. Il est assez dégradé en terme de qualité de l’eau et d’artificialisation. La description de la situation actuelle en terme de fréquentation montre que le Gardon attire de nombreux usagers récréatifs. L’intérêt que ces individus accordent à leur activité a été estimé par le droit d’entrée maximal qu’ils seraient prêts à payer pour continuer à pratiquer leur activité (méthode des coûts de transports).
Les dépenses à engager pour la restauration du Gardon aval ont été estimées avec les acteurs locaux. Les actions propres à la DCE représentent des investissements de 1,8 M€ (pour moitié de travaux de lutte contre l’artificialisation) et des coûts de fonctionnement de 460 k€/an (principalement des actions liées à l’agriculture). Les investissement relatifs aux actions ne relevant pas de la DCE sont très élevés : 11 M€. L’analyse coûts-avantages montre finalement que les avantages retirés de la mise en oeuvre des actions relevant de la DCE sont supérieurs aux coûts. Au-delà du protocole scientifique mis en œuvre, ces résultats démontrent l’intérêt des usagers récréatifs et de la population pour leur patrimoine écologique local.